Bonsoir à tous,
Bon tout vite et parce que je suis en vacances, un petit CR de ce dimanche pas comme les autres dans les montagnes d’Auvergne, au family de Bourg Lastic.
Si je ne l’ai pas fait plus tôt c’est aussi parce que mine de rien, c’est vraiment fourbu que je suis rentré, car 180 (oui, oui, 180 kilomètres
) d’enduro en une journée, ça commence à faire un peu beaucoup pour un poireau moyen de ma trempe.
Mais bref commençons par le commencement.
Autant dire qu’au départ rien n’était gagné, toute la semaine une météo pourrie et sur la route vers l’aventure, le déluge…. Ben mon Tintin, on va se faire copieusement rincer pensais-je
!!! Il n’en fut quasiment rien, à vrai dire, sinon le samedi soir et un peu dans la nuit mais globalement le dimanche a été idéalement sec et frais pour l’épreuve, juste un peu plus gras que ce que j’avais escompté (je précise car ce petit détail a son importance pour la suite).
J’arrive sur les lieux avec deux bonnes heures de retard, comptant sur la ponctualité légendaire de Kapouka qui devait nous réserver une place idéale au camping… C’était sans un retard conséquent pour lui aussi, du coup nous voici relégués juste en bord de chemin, entre deux remorques et 3 m2 d’herbe à vache. Tutuf et Sophie sa compagne sont déjà présents, taing, j’suis franchement à la bourre !!!
Dehors, temps gris, ça caille un peu à vrai dire, mon short te mon tee shirt sont légers pour la saison visiblement… Surprise, Dominique, Belette et un gars de leur club ont fait le déplacement, presque juste pour goutter les bières belges de Ricou, manque de bol mon retard ne leur permet pas de rester plus longtemps, il faut partir de ces contrées avant la nuit car les loups rodent encore à cette époque et les voyageurs nocturnes ne sont pas en sécurité
: non sans déconner les gars désolé, mais il en reste assez juste pour vous, elles sont au frais chez moi en Auvergne.
Rapdidos, le bisou à tout le monde, et puis vite vite, décharger les motos et direction les formalités administratives puis le contrôle technique où ça coince grave, environ 30 motos devant nous, Ouille !!! Finalement la pluie aidant le contrôle est abrégé, notamment au niveau du sonomètre qui n’est pas étanche, donc pas de contrôle de ce côté-là. C’est en toute quiétude que Tutuf, Kapouka et moi expédions cette formalité en 2 minutes chrono à tout casser.
Juste une petite remarque du contrôleur concernant mes pneus :
« punaise, t’as confiance toi avec tes pneus ! » ce à quoi je rétorque :
« Quoi, ils sont presque neuf !!!», puis dans la foulée Tutuf :
« ouais, il les rachetés à JP, Arfarfarfarf !!!» hilarité générale… Puis moi au contrôleur,
« ben quoi c’est sec non ? » et le contrôleur
« moi j’dis ça, tu verras demain dans la spéciale »… Hinhinhinhin… ricanent mes deux compères.
Une fois dans le parc, nos poumons déposés, nous nous extasions une fois de plus sur des motos hors d’âge, rénovées avec goût, entretenues avec amour comme ces deux Triumph Cheney (comment, trop lourde l’xr.. hahahaha !) ou carrément rat’s bikisées comme ce pôv’125 dtmx des années 80, des plus improbables en ces lieux comme un 600 xt, aux plus osées telles ce Mtx 80 (la robe en tous cas) qui avait comme une furieuse ressemblance avec un CR 80… Comment dit-on déjà ? ha oui, j’me souviens : « dis t’as pas une carte grise à vendre ? ». Je ne parle bien sur pas de la catégorie Gentlemen , bien représentée toujours avec pas mal d’oranges et de nombreuses bleues également… Beark, j'ai dit que je n'en parlais pas
!
Enfin le retour à notre pauvre bivouac en bordure de route…Un rapide tour d’horizon s’imposait et là, au détour d’une petite inspection, un coin un peu en retrait sous un chêne pluri centenaire, où nous posons enfin nos bagages.
S’en suit alors le sempiternel apéro saucisse jambon fromage bière
, les photos parlent d’elles même, la Tutuf family avec des couverts en plastique, Kapouka avec la vaisselle de grand-mère, moi avec mon p’tit couteau suisse
Le samedi soir, à l'apéro, un peu humide...
La soirée bien avancée, nous apprenons que la Tutuf family qui devait initialement s’installer avec nous au camping a choisi la douceur de la nuit d’hôtel
. Kapouka et moi devons alors, devant les élément déchaînés, improviser un camp de base qui résistera plutôt bien à l’humidité ambiante.
Le camp de base, là, rien ne peut nous arriver !!!
Le repas du soir était servi à BL, assez déçu je dois le dire, à la fois de ce qu’il avait dans les assiettes (qualitativement et quantitativement) de même que du pseudo concert Rock qui devait accompagner ce repas. Heureusement que Tutuf a mis l’ambiance en pétant la bouteille de champ’ et renversant par la même occasion un tiers de son contenu sur la table.
Tutuf, dans ces oeuvres. Pffffeeuuuuuu, insortable le Tutuf, mais le champagne de Troye était excellent !
Le soir venu, au dodo, car journée rude le lendemain. Aux aurores, réveillés par le doux chant des premiers contrôles techniques des deux temps, p’tit dèj vite fait, les cacas de la peur, derniers préparatifs et c’est parti !
Kapouka ne peut renier ses origines hollandaises, c'est inscrit dans les gènes de sa garde robe
Départ comme il se doit, à l’heure, les motos démarrent au premier coup de kick, c’est déjà ça. Kapouka deux minutes derrière nous, on patiente et c’est parti pour la première boucle.
Un petit rythme tranquille, le parcours était le même que l’année précédente. Le terrain pour ce premier passage est gras, mais pas de difficulté majeure et c’est très rapidement que nous nous retrouvons à la spéciale du terrain de cross de ST Julien Puy Lavèze.
Madame Tutuf y est déjà pour les premières photos, Knight également, un grand merci à eux deux pour leur participation active à cette belle journée. C’est aussi là que nous rencontrons la première difficulté, occasionnée par une partie des pilotes catégorie gentlemen qui ont confondu family et chrono en coupe du monde, qui partis après nous, nous ont dépassés comme des cinglés et forment un bouchon d’un vingtaine de motos au départ de la spéciale. Il faut donc jouer des coudes, se faire un peu invectiver et simuler l'autisme pour ne pas perdre plus de 10 minutes avant ce premier départ en spéciale.
Je réussis plutôt mon tour bien que repris par Kapouka en fin de boucle, j’assure un premier saut de toute beauté (le photographe m’en est témoin), un second également sur lequel je manque de me vautrer
tellement je suis généreux sur le coup de gaz au sommet de la bosse, mais même Kapouka me dira que mon saut était superbe, l’honneur est sauf, le chrono un peu moins.
Pas le temps de souffler, il faut finir la boucle, et arrivés au Ch1, il nous reste tout juste 5 petites minutes pour repartir, c’est très short en temps, nous n’avons pourtant pas eu le sentiment de traîner. La seconde boucle plus technique, plus glissante aussi, nous permet de gagner 3 ou 4 minutes mais pas vraiment le temps de badiner entre les Ch, il semble que les temps aient été raccourcis par rapport à l’an dernier. Sur la spéciale de Bourg-lastic, je comprends les ricanements du contrôleur la veille, les joncs poussent avec générosités sur celle-ci et sous les jonc, de la terre et de l’eau !!! Je parviens pourtant à refaire mon retard sur Kapouka qui s’échoue par deux fois dans les bourbiers alors que je m’en sors plutôt proprement. Tutuf, la force tranquille part devant et fini devant pas d’excès, très propre le pépère
.
Les autres boucles se feront sur le même rythme, avec toujours très peu de temps entre deux Ch et c’est au moment du repas de midi (à 14 heures) que nous comprendrons pourquoi les Ch ont été réduits, justement à cause de ce repas de 45 minutes qui impose un arrêt aux concurrents. Mais en fait de 45 minutes, embouteillage à l’entrée du parc avec pointage, puis pointage encore pour récupérer le plateau repas, plus embouteillage pour récupérer les moto au parc, pointer encore et en sortir… Bref le repas expédié en 15 minutes à tout casser, obligé même de nous arrêter après le pointage pour pouvoir pisser un coup, le comble… A mon sens, pas une super idée ce repas imposé.
La suite de la journée à l’image même du commencement, les boucles et les spéciales s’enchaînent, la fatigue aussi. Conformément à mes habitudes, je me croûte normalement et régulièrement
, notamment sur la dernière spéciale à Bourg Lastic où, emporté par ma fougue alors que j’avais dépassé Kapouka tanké dans un bourbier
, je prend la mauvaise trace et me retrouve à une 10aine de mètres de l’arrivée, sabot posé dans la terre, roues pendantes au dessus de l’ornière… Le tm36 n’a servi à rien, je finis 19ème de mon groupe et bien après mes deux compères.
C’est donc fourbus que nous finissons cette journée, car il faut le dire la dernière boucle, naturellement humide au départ était devenue assez physique au second passage, la fatigue s’accumulant et pour ma part aidé par des pneus quasi neufs retaillés en Chîne
il a fallu puiser dans les réserves pour finir dans les temps.
La fin ressemble à celle d’une Bd d’Astérix le gaulois, comme d’hab’, la charcutaille et le fromage
, le tout rehaussé par un petit rosé pamplemousse savamment préparé par Knight
et accompagné de petits crottins de chèvre, bref le bonheur sur terre.
Rhââââââ, le meilleur moment, après l'effort !!!!
Môssieur Tutuf va laver sa moto, notez la tenue tout de même, les galoches, le jean's, le p'tit polo, la force tranquille je vous dis...
Au final que retenir de cette journée :
D’un point de vue négatif : les deux repas, celui du samedi soir, trop peu, trop cheap, trop (très) cher… bref autant rester au camping et manger sous la tente, la convivialité en plus. Celui du dimanche, expédié à coup de pied, ce qui a nécessité pour l’organisation de faire des Ch plus courts, finalement plus le temps de papopter, ni même de mettre un petit coup de tournevis ici ou là, tout juste le temps de pisser un coup et faire les pleins qu’il fallait déjà repartir.
Et encore mais là personne n’y peut rien, une minorité de comportements du fait de crétins dégénérés qui confondaient family enduro avec manche de coupe de monde, des idiots patentés qui n’avaient ni les motos (sauf un, une Xr en plus), ni l’état d’esprit pour participer à cette manifestation.
D’un pont de vue positif : La visite de Knight qui est venu juste pour le plaisir de nous accompagner et nous faire déguster son précieux terroir, la présence de madame Tutuf pour la petite touche féminité dans nos assiettes, et puis le parcours, toujours le même, pas forcément très difficile, mais exigeant dans la durée, les spéciales piégeuses à souhait pour qui se laisse surprendre, enfin ce qu’il faut pour passer une belle journée entre copinos, sans pluie (la seule de la semaine).
Et parce qu’il faut bien le dire, une organisation globalement au top, faite encore une fois de bénévoles
, toujours présents et sympathiques
, tout ça pour notre bon plaisir
, on ne le dira jamais assez
!
Enfin et vous l'aurez reconnue, la page précédente elle était propre
J’ai beaucoup parlé et j’ai peu de photos, forcément nous n’avions pas le temps, mais je compte sur Knight et madame Tutuf pour abreuver le forum d’images, soumises bien entendu à l’interprétation que chacun voudra bien en faire.
Clark