Ceux qui m'ont déjà croisé sur l'un ou l'autre XR day's savent qu'à force, je suis devenu un as de la chute.
Dimanche dernier, j'ai encore fait des miennes et j'ai testé pour vous une nouvelle sorte de chute, une chute vertigineuse mais libre.
Je vous livre ci-dessous un petit compte rendu quelques images et un lien vidéo.
Rendez-vous était donc pris au Sky Dive Center de Spa ce dimanche vers 11h00. Arrivée sur place accompagné de ma bien aimée anxieuse et de ma descendance se voyant déjà héritière. Un ciel bleu des très grands jours occupe les lieux. Les conditions sont optimales, il y d’ailleurs une grande effervescence au centre. Les avions croisent les parachutistes, il faut dire qu’il en tombe une dizaine toutes les 20 minutes.
Inscription et petit briefing : en bref l’exercice se résumera à s’entasser à reculons assis sur le plancher de l’avion, attendre 20 minutes d'ascension jusqu’aux 4000 mètres d’altitude, là, ramper jusqu’à la porte fraichement ouverte avec un moniteur accroché sur le dos, s’asseoir au bord, mettre les pieds joints sous la coque de l’avion, les mains sur les sangles de poitrine, la tête en arrière sur l’épaule du dit moniteur pour s’assurer de ne pas l’assommer d’un coup de boule dans les secondes qui suivent, et là c’est cuit on bascule en avant.
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Après quelques secondes on pourra écarter les bras et profiter de la chute libre jusqu’à 1500 m (en 50 secondes). Ensuite, le gars est censé ouvrir la voile et nous ramener le derrière sur la terre ferme sans encombre.
Puisqu’il me restait quelques heures à vivre avant de sauter, j’ai été regarder Sabine et Gilles se sustenter sans vraiment participer pensant (comme de juste) qu’un estomac pas trop rempli me permettrait de profiter davantage de mon saut.
Je suis ensuite parti enfiler ma combinaison puis j’ai sagement attendu que mon moniteur descente du ciel. Un long moment propice à la réflexion et à la confession s'est écoulé puis j'ai finalement rencontré mon mono, en train de plier sa voile et très tracassé parce qu’il avait égaré le harnais du client (moi). On ne s’inquiète surtout pas, c’est normal… puis il faut se résigner : c’est l’heure.
Rassemblement, entassement à reculons, décollage, ascension et harnachement, contrôle de soi (ça va le faire) et finalement ouverture de porte. Le paysage est grandiose, on voit Wanzoul (enfin, Tihange). En position sur le rebord, je ressens un grand moment de solitude lorsque nous basculons en avant et que dans la fraction de seconde qui suit, je perds l’avion du champ visuel et que je sens l’accélération du début de chute. Chute que je qualifierais de verticale et rapidement interminable. Quelques dizaines de secondes à avoir l’impression de planer alors qu’on se rapproche de la fagne à plus de 200 km/h. Le vent s’engouffre dans ma bouche à peine ouverte (Yaaahouuu) et je sens mes dents, mes gencives et ma langue qui sèchent instantanément, mieux vaut pincer les lèvres et respirer par le nez. Alors que je n’y pensais pas encore, je sens la traction du parachute qui s’ouvre. S’en est fini de la chute libre, il ne reste que la descente que je prévoie tranquille jusqu’au plancher des vaches. Que neni mes amis.
Le grand calme après la chute libre a un air de balade mais le mono me passe très vite les commandes du parachute et m’invite à décrire des courbes. Faut pas tirer sur les manettes comme une fillette de 5 ans, me dit-il, vas-y sérieusement. Donc je tire. Et bien contre toute attente, un simple virage en parachute, ça vous remonte l’estomac dans la gorge. J’y vais molo car il n’y a pas besoin de 2 virages pour faire le lien de cause à effet. Le gars reprend les commandes pour l’atterrissage. Comme d’habitude, je tombe toujours sur des guides de montagnes débiles ou des monos parachutistes zélés et le gars il nous fait faire une terrible vrille (parachute et nous alignés sur une parfaite horizontale) pour dépasser ceux qui étaient devant et poser au plus vite mes fesses sur la pelouse. Alors que mon estomac lui, est descendu à vitesse normale.
Burps. Ca ma achevé. Il a fallu que je serre les dents pour garder les plus gros morceaux puis quelques heures et un gros durum pour remettre ce foutu estomac à sa place.
Bref, une expérience qui se doit d'être vécue une fois dans la vie par tous ceux qui ne la redoutent pas particulièrement. C’était vraiment sensationnel !!!
Bintje
ICI : Lien vers la vidéo d'un type qui a fait le même saut