Allez...
Quelques petites photos de ma dernière sortie : c'était il y a 3 semaines, mais les photos valent le coup...
D'abord, posons le cadre : je pars avec un 650 XR, dont le pilote est crevé par une grosse semaine de brousse... Pour lui, l'idée de la ballade est de rejoindre Antsirabe : son lieu de résidence. Pour moi, l'objectif est juste de rouler pour le plaisir : ca fait trop longtemps que la XR n'est pas sortie...
Boucle prévue en 2 jours :
Jour 1 : rejoindre Faratsiho pour rejoindre une bande de potes et bivouacer ensemble
Jour 2 : pour moi, retour à Tana en Solo, puisque le 650 continue vers le sud avec les autres potes.
Pour le jour 1, nous décidons de tirer au plus court, et de ne pas se lancer dans du trop compliqué : la 650 est un peu lourde quand même... On prend donc direction Arivonimamo par le goudron (35 km), puis rejoignons la piste dont je parles dans un post précédent. Sur le goudron, je sens mon amorto de plus en plus absent... Les joints ont certainement séché pendant la période ou la mot est restée sans rouler, et la sanction est fatale : j'attaque la piste avec un amorto sans hydrolique : je suis sur le ressort.
Premier stop pour détendre la chaine, qui est en tension à chaque petite bosse... Et première interrogation, alors qu'on a pas fait 5km de piste "je fais demi-tour ?"
Non... envie de rouler, et pas envie de laissser le pote qui part avec moi en galère. On continue.
On rejoint Manalalondo sans problème, (a part mes problèmes d'adhérence à chaque virage !!!). petite pause café et on en profite pour remettre quelques vis de plastiques qui manuqent sur le 650.
à partir de Manalalondo, plutôt que piquer plein sud comme lors de ma dernière ballade dans ce coin, nous partons vers l'ouest dans un premier temps pour passer par la vallée parallèle..
La piste commence par suivre les crêtes, les points de vue sont magnifiques
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puis progressivement, nous descendons dans une vallée, un peu encaissée par endroits, on y trouve de la forêt originelle des hauts plateaux... c'est malheureusement devenu rare.
à une dizaine de km de Faratsiho : récompense...
Nous nous arrêtons à Faratsiho, appel au groupe que nous devons rejoindre pour le repas (il est 12h00, on est pile à l'heure)... Ils sont encore à 40 km, et le pic-nic est avec eux. On mange(très bien d'ailleurs) dans la première gargotte qu'on trouve, en les attendant.
On les retrouve finalement à 14h00 au point de rendez-vous : une boucle de rivière, repérée sur Google Earth, à proximité de laquelle nous monterons le bivouac.
Petite pause avant de monter le bivouac (le groupe qu'on a rejoint a eu la bonne idée de se faire suivre par un pick-up chargé de spécialités locales) le temps de la pause mon pneu arrière est à plat : un clou dedans. Après la dégustation des spécialités j'ai un peu la flemme de réparer ça, et me dis que ca se règlera le lendemain d'un coup de bombe anticrevaison, au moment du départ (quelle erreur !!!).
Montage du Bivouac... Oui, ils sont venus équipés quand même ... Mais c'est l'hiver en ce moment ici, et on est à 1500 m d'altitude !
La soirée se passe : on déguste et redéguste les produits du terroir, on finit par s'endormir au coin du feu au son de la mandoline et de l'Harmonica. Que du bonheur... jusqu'à ce que l'antigel ne fasse plus effet : plein milieu de la nuit, je suis réveillé par une désagréable sensation de froid : je suis sous la goutière et mon duvet est trempé par la rosée qui s'en écoule...
Le réveil est difficile : mal partout, impression de ne pas avoir dormi, gueule de bois... mais le paysage est magnifique.
On se fait un petit café avant de replier le camp... Et un coup de bombe comme prévu juste avant de partir, puis je roule tout doux pendant une dizaine de Km, je sens la pression du pneu qui diminue, c'est pas bon signe. Allez, deuxième coup de bombe pour regonfler un peu... Il va bien colmater le trou ce latex !!!, quelques km plus tard, je dois me résigner à descendre de la moto et marcher à côté : 2km comme ça avant d'arriver à faratsiho. Je suis achevé, avec le réveil difficile, c'en est trop. J'avais alors deux solutions pour retrouver tana, la chaleur de mon foyer et un bon lit : plein est, je retrouve le bitume à 40 km de pistes roulante et ensuite plein nord sur le bitume... Plein Ouest : 50 bornes de pistes sur lesquelles les 4x4 ne passent plus, avec passages à gué et quelques portions à faire à l'azimuth... Tout seul, avec un amorto à sec, la fatigue de la nuit et le moral aussi à plat que mon pneu arrière le matin, je ne le sens pas. Je choisis donc la solution facile.