Bien, vu que ni Gilles et ni Kristopher ne semblent vouloir s’y mettre, c’est moi qui ouvre les hostilités.
Donc Samedi 03 octobre 2009, Kris et moi avions RDV chez Gilles en banlieue Montpelliéraine pour une petite virée matinale entre copinos. Arrivés à 08 heures 30 pour Kris et moi, nous constatons immédiatement que quelque chose ne tourne pas rond. En effet, un des voisins de Gilles a garé sa voiture dans le mur, au milieu de ma rue… Bon rien de grave mais après coup, je crois que c’était une mise en garde sur ce qui allait suivre…
Bref, donc nous nous préparons, goguenards comme d’accoutumée… Alors que Kris et moi mettons quelques coups de kick pour lancer les belles, Gilles se gausse et nous lance : « hé, moi j’ai plus besoin de ça, nananananèreuuuu !!! » (Il parle bien entendu de son démarreur…) Héhéhéhéhééééééé… Oui, sauf que cette fois ci, en dehors quelques « kheu kheu kheu » anémiques rien ne se passe… Pas fou, l’ami Gilles se rattrape quelques instants plus tard par un : « ah ben tiens !! Ce matin elle veut pas… », puis comme pour le faire mentir, dans un ultime sursaut, son oignon daigne enfin démarrer…
Là encore, Kris et moi avons manqué le lucidité sur ce que devait être notre matinée… Et pourtant…
Après un peu de piste goudronnée, nous attaquons rapidement les hostilités, deux ou trois kilomètres d’ancienne voie de chemin de fer, deux ou trois monotraces et direction la première montée infernale… Mais damned, les chasseurs nous avaient précédés sur le site et comme je le dis tout le temps, un homme armé est toujours plus fort que toi, donc nous abdiquons… Pour l’instant.
Après une rapide concertation avec lui même, Gilles entreprend de nous amener sur un autre versant de colline en repartant par la piste d’où nous venions… Alors que nous suivons notre guide du jour, notre attention et attirée par un « glingblingrelogreloblingclock (etc…) ».
Arrêt d’urgence de l’ami Gilles, Kris et moi juste derrière, rapide coup d’œil sur les dégâts : le support de batterie de Gilles s’est fait la malle, l’accu est suspendu par les câbles au dessus de la roue arrière… Passé le premier moment de franche rigolade, Gilles s’attaque aux travaux avec son pauvre outillage, aidé par Kris… En ce qui me concerne, après avoir essuyé un refus de Gilles pour utiliser son appareil photo (Rhôôô le mauvais joueur…), je me vois contraint d’immortaliser cette scène avec mon téléphone (dont je ne sais d’ailleurs pas me servir mais qui pour le coup me dépanne bien)…
Après plusieurs minutes de franc parler et taillage en règle de Gilles (parce qu’il le vaut bien Hihihihi !), un cours très utile de Kris sur le réglage des suspensions et une application immédiate sur mon os et celui de Gilles (merci Kris), nous repartons sur nos fiers destriers, Gilles s’étant arrangé au passage pour refiler sa batterie à Kris, prétextant que son sac à dos était trop étroit pour y accueillir cette pièce désormais superflue…
Gilles en pleine action...
Nous n’avions pas fait 1 kilomètre qu’à un carrefour de rien du tout, Gilles nous gratifie d’une chute mémorable sur un petit tas de pierres, la bêtise, la roue avant chasse et mon Gilles qui s’étale de tout son long… Arfarfarfarf…
C'est sur ce petit tas de cailloux, là juste devant...
Oui, sauf qu’au passage Gilles s’arrange pour inventer une nouvelle panne. Dans la chute son câble d’accélérateur se casse… Et voualivoualou, nous voici repartis sur une nouveau cours de mécanique distillé par Kristopher, dont la trousse à outils sert décidément dans toutes les circonstances (car la mienne bien que relativement complète est composée d’outils made in china – c’est d’la merde- quant à Gilles, il n’avait visiblement pas prévu de tomber en panne, n’ayant presque rien sous la main).
Z'avez vu, fait beau, fait chaud, la garrigue est rable... Heureusement un arbre, un seul...
Quand je vous dis que c'était de la mécanique...
Près d’une heure après avoir démonté/remonté un bonne partie de la moto de Gilles, nous reprenons enfin la route, en direction de là ou nous venions précédemment, les chasseurs étant passés devant nous depuis bien longtemps, je crois même que certains se sont moqués en passant… Bref direction la montée impossible… C’était sans compter sur l’ami Gilles qui, quelques centaines de mètres plus en avant s’arrête une nouvelle fois, cette fois-ci pour redresser son T de fourche qui n’était plus dan l’axe de son guidon… Pfffffffffttt ! Démoralisant !!!
Pas facile de redresser un T de fourche sans le desserer...
Au final, montée impossible, deux réussites pour moi (j’étais en veine) je laisserai le soin à mes deux camarades d’annoncer leur score… de réussites et de cabrioles !!!
Poursuite dans la garrigue, nouvelle montée infernale… Abandon pour Gilles, réussite à la force de poignet pour Kris, quant à moi… Ben mère nature avait décidé de me faire des misères, je me mets dans un arbre, je m’en sort à grand peine, je recommence, je me mets dans les cailloux, je me vautre, je me relève, je kick, me re-vautres, me relève re-kick, re-vautre… Bref, moi quoi !!! Finalement après moult savants conseils distillés par Kris (encore lui), les moqueries incessantes de mon camarade Gilles, c’est exténué que j’arrive enfin au sommet, pour en redescendre immédiatement, complètement rincé…
Re- demi tour et nouvelle montée, infernale pour moi, rincé que j’étais de la précédente… Je jure, je peste je geins… Putaing de kick, j’en peux pu… en plus il fait chaud, c’est sec… Quel con !!! Bref, j’y arrive enfin au moral et nous voici repartis dans un petit monotrace en sous-bois, Kris en tête, Gilles en second, et moi en serre file… Distancé par mes deux compères alors que je reprends mon souffle, j’ai la surprise que retrouver Gilles au détour d’un petit pif-paf, lequel a la sympathie de m’attendre (trop sympa), son guidon bien enroulé autour d’une branche basse, sa moto sur le côté et lui le cul par terre… Rapide check-up, pas de bobo pour mon infortuné camarade (en dehors de deux ou trois rayures sur le nez) et quelques efforts plus tard, son oignon est désincarcéré de son arbre, prêt à repartir… C’était sans compter un bon noyage de moteur et un redémarrage au kick, plus que laborieux. Dans ce moment là, Gilles a la lucidité de philosopher : « putaing je sais pourquoi j’ai mis un démarreur, taing !!! »
Finalement nous n’avons fait que 20 bornes ce matin là, mais c’est rincés que nous rentrons au bercail, enfin je parle pour moi, je laisse le soin aux deux autres compères de donner leur version de l’histoire… Qui va forcément différer de la mienne, mais c’est moi qui détient la vérité.
Bref, je vous laisse admirer les quelques clichés de nos mésaventures, pour les films c’est Gilles qui s’y est collé, je lui laisse le loisir de faire le nécessaire s’il le souhaite… Ce sont des collectors !!!
Kris, Gilles, j’ai oublié quelque chose ??? En dehors de l'excellente journée malgré tout ???
Clark