après des reconnaissances en transalp, me voilà revenu avec la petite xr…
le camping municipal en bordure du lac est toujours aussi accueillant et abordable, pensez, deux nuits en tente 14,5 euros (vous prenez la carte Cetelem?)…
au début je vais galérer un peu, toujours pareil, des chemins qui mènent sur un cul de sac, des barrières partout avec le fameux "privé" en rouge
jusqu'à tomber sur un sympathique quadeur, qui connait manifestement le coin, il m'indiquera les chemins à prendre. En effet on commence a rouler pas mal, les kms défilent, les chemins sont variés et truffés de passage de gués (peu profonds). Malgré la canicule, le Morvan reste une région gorgée d'eau alimentée par des ruisseaux et rivières nombreuses. Belles, il s'agit de passer en douceur ou d'emprunter les passerelles lorsqu'elles existent pour déranger le moins possible l'ecosysteme local (même si les tracteurs, eux, passent sans se soucier de rien).
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J'évite les PR et autres GR, empruntés par les randonneurs et vttistes. Bien balisés, ils sont nombreux et beaux, mais on évite, surtout en cette haute saison touristique. Reste que je constate au fils des kms parcourus que les vrais chemins se meurent, enfouis dans la végétation qui reprends ses droits.
Ces chemins, autrefois empruntés par les paysans pour se rendre dans les champs, aller d'un village à un autre, disparaissent faute d'entretien.
Restent les "voies à tracteurs", profondément labourés par leur énormes roues, ou pire, les "pistes" (ils appellent ca comme ca ici), faites par des engins forestiers, défonçant tout sur leur passage, comme les obus de 14-18.
Sur une journée je vais rencontrer 3 quadeurs, le premier cité, un père et son fils en balade, un petit groupe, maman, ses filles, en balade avec une mule, on en profite pour couper, enlever le casque et discuter un peu et enfin dans un chemin tout ce qu'il y a de conforme un gars en 4x4 Pajero…
il bloque plus ou moins le chemin, même si on peut passer sur le coté, je préfère m'arrêter et engager la discussion avec le "local"....alors bonjour...vous êtes en balade??? non j'entretien le chemin réponds t il, d'ailleurs la moto ici c'est pas autorisé…(ca commence bien)
ah c'est pas autorisé? réponds je, pourquoi? là je sens qu'il sait pas trop quoi répondre, ben c'est pas autorisé, faut aller plus loin là bas...dit il
mais alors le 4x4 c'est autorisé ici lui réponds je???
entretemps j'ai enlevé mon casque, pour jouer sur "l'effet cheveux blanc du sage" et ca marche, je vois son air étonné...puis il me dit, ah oui, j'ai compris que vous êtes diffèrent, vous savez vous tenir...mais tout le monde n'est pas comme vous, alors je reviens sur le chemin et le 4x4, mais sans chercher à agacer, juste pour qu'il comprenne qu'il prône deux poids deux mesures...on discutera un bon moment de tout…
mais au final je comprends ceci de ce qu'il me dira:
les urbains viennent ici, nous emm…., puis repartent...et nous on vt qu'on nous foute la paix, on a appris a vivre sans eux (comprenez, pas besoin de leur sous)…
bon on se quittera en bon terme, peut être ai je pu lui faire comprendre que tous les motards sont pas des sauvages….? mais j'en doute
et le soir venu, de retour au camping pendant que je préparait mon petit dinner champêtre, j'entends des hurlements de deux bécanes de cross dans les bois aux alentours, il est environ 20h30....en me disant, c'est peine perdue
tout ceci finira par une interdiction totale car tout le monde a a y gagner et tant pis pour les qqes gentlemen rider dont je suis…
comme disait Darwin, le primaire l'emportera sur le sophistiqué…
pour finir une petite maison d'ouvrier agricole typique du morvan de l'époque
A+ Fab