Hello,
tout est dans le titre, avec 3 collègues du fofo Terre et bitume on a fait cette sortie par les pistes avec nos brêles
bien chargées. La T7 s'en sort plutôt bien, ça passe partout et plutôt facilement.
Les pneus que j'avais fait monter à la place des Pirelli d'origine, je les adore ces AX41 adventure.
Je vous met le lien pour le CR du copain Olivier et qq photos
https://www.terre-bitume.org/t10061p75-roadtrip-alpes-fr-et-it-par-les-pistes-du-13-au-16-aout
et aussi sur le fofo CB500 avec les photos
http://cb500.1fr1.net/t2558-roadtrip-alpes-fr-et-it-par-les-pistes-du-13-au-16-aout-2020
LE CR pour les qui ont du mal avec intenet
CR Roadtrip Alpes Italiennes et Françaises depuis les pistes 2020 par Olivier l'instigateur de cette sortie
Jour-1
Nous décidons tous de rejoindre Briançon la veille du départ, direction un camping dans la vallée de la Clarée, qui aurait pu être par ailleurs un point central pour visiter la région. Le col de l’Échelle est un magnifique col, tout comme la route sinueuse au pied du Mont Thabor, menant aux Chalets Laval, une des mes vallées préférées. JJ le Mulhousien est déjà là, il semble s’ennuyer à mourir, il faut dire qu’il est déjà là depuis quelques heures, je vois dans son regard une illumination, « ça y est, le 2ème arrive, ça devient concret ». On papote 2 mn, je file à l’accueil et file installer la tente, JJ nous a dégoté un coin pénard au fond du camping. GG le lyonnais bourguignon ne tarde pas à arriver, la 1200 xtz est déjà imposante mais imaginez un croisement entre un camping car et une moto, ça donne la « moto à GG ». Autant j’aurai mérité mon surnom de « minimaliste » durant ces 4 jours autant lui c’est un peu comme un camion « Action, tout à 2 euros ». Je ne savais pas qu’on pouvait emmener tellement de bordel sur une bécane. « On va la faire en aventuriers » il m’avait dit quelques jours avant au tel. Ça donne quoi sinon ?. Le dernier à arriver, D. le marseillais. Elle en impose sa bécane. Et dire que je redoutais le poids de la mienne, c’est presque la plus légère après la T7 de JJ. On fait connaissance, quelques vannes pour « casser la glace » puis c’est parti pour une petite bouffe (au resto du camping, faut pas déconner non plus), et une bonne bière. Ça caille, c’est humide on ira se pieuter assez tôt quand même, y a de la route le lendemain.
Jour J
Ça y est c’est enfin arrivé, on va démarrer notre périple digne d’Ulysse (31). Sur que ça va s’ancrer dans nos têtes de senior pour longtemps. Ça démarre coule, un peu de route, beaucoup de touristes en Montagne, GG est notre pisteur, l’aventurier se guide en tablette avec Osmond !! On s’arrête juste avant la piste de l’Assietta. Pause pipi, check des bécanes, on baisse la pression des pneus, c’est plus prudent sur cette piste sèche et glissante. Je passe le prems, ca monte tranquillou, quelques VTT électriques et « musculaires » comme dit D. c’est joli, sans être transcendant, au moins on s’échauffe pépère, on est des diesels. Le somment arrive vite pourtant on est a 2450 m d’altitude, à ouais quand même ! On discute avec un allemand et un canadien, c’est sympa de voir des GS ailleurs que sur le bitume…Les gars sont sympas. L’allemand nous dit que sa GS ne manque de rien, je lui dis quand même qu’elle ne distribue pas encore de bière fraîche, il rit (noir-rouge) jaune. On continue, on arrive vite à la fin, Fisnestre n’est pas prévu, on s’arrête à un petit restau /refuge, polenta sympa, la fille aussi ! On est déjà dans l’ambiance, ca sent l’Italie, c’est cool, moi j’aime bien cette culture.
Petit bout de vallée, puis ça remonte déjà par une piste en forêt, moins monotone que l’Assietta, avec D. on est déjà fin de paquet ! On passe le Colle Lazzara à 1595m après avoir vérifié la trace 2 fois, les 2 autres étant loin devant. On croise un 4x4 ( déjà!), « ouais ouais on est les 2 derniers, plus personne derrière ! ». Retour sur le bitume, dans ce sens horaire, les montées sont souvent en piste et les descentes en bitume. Le temps passe vite, on fait le plein, d’essence et d’eau (dans un cimetière !), c’est l’heure de nous trouver un coin pour planter les tentes. Pas meilleur que notre GG pour nous dégoter un emplacement désert à proximité d’un torrent et d’une rivière, ca va être au top ! L’eau est froide mais pas assez pour nous empêcher un bon bain, aventuriers, mais pas prêts à empester pendant 4 jours, du respect quand même ! Plantage de tente, repas avec les quelques courses dans la journée, un ptit verre anisé, elle est pas belle la vie ?! Temps de se coucher, il pleut, ça craint pour demain.
Jour 2
Nous ne sommes que 4 mais pas évident de caler le rythme de tout le monde, les minimalistes sont prêts en 5mn (JJ et moi). Les « aventuriers » prennent plus de temps, c’est sur, ranger un 38 tonnes ça ne ne fait pas en 5mn !
Départ finalement, on attaque une piste directe, ça pique un peu pour des diesels, les mecs pas les motos ! Rora, puis montée jusqu’à Rucas. On s’en prend plein les yeux, fracture de la rétine avec D., une pause photos s’impose. On continue la piste, arrivée dans une carrière !! Des gros engins de chantiers, on passe à travers la zone, ca fait bizarre quand même. Arrivée au sommet, on vient de passer 1h dans une nature très sauvage et magnifique, et on se trouve nez à nez avec des touristes en véhicules de tourisme, « ben ils ont fait comment ceux là ? », et 1 énorme hôtel en pyramide en construction !! Sacrés italiens, quels blagueurs. Du coup on ne s’attarde pas trop. Début de descente façon Izoard, et virage à 180° pour un petit sentier en pierre. Et là, on comprend pas tout de suite que cette piste va nous casser les bras. Longue longue descente, facile au début puis carrément dans un lit de torrent ensuite, c’est pentu, ça glisse, ça roule sous les pneus, GG échappe l’avant, rien d’étonnant pour un 38T ! Du coup la caravane s’arrête, impossible de repartir dans la pente, on doit s’aider mutuellement, c’est sympa la solidarité ! Dur mais très beau quand même. Petite pause en plein milieu de la forêt. Plus de JJ, mais il est où ? On apprend qu’il a tombé la moto dans un virage serré, la brêle sur le toit, seul il remettra la bécane sur sur roues. Finalement plus de peur que de mal. Quelques graines et biscuits, on boit à gogo (de l’eau !), et surgissant de nulle part, une panda 4x4 avec un papi et ses 2 petits enfants !! Suivi par 3 septuagénaires en VTT « musculaires » dans une pente qu’on a presque eu du mal à maitriser sens descendant, mais eux ILS MONTENT ! On est mort ou ils sont fous ?!!.
Continuation vers Paesana. Il est midi, quand je pense que j’avais estimé que ce devait être notre bivouac 1, on est grave à la bourre sur le programme ! G. s’arrête faire quelques courses sur la marché, puis on se rejoint dans un petit restau (grave erreur, on sera encore plus à la bourre !). Fin du repas (excellent, comme toujours en Italie !). On a réservé notre passage à la Via del Sale pour le Jour 2 (2eme grave erreur) du coup pas le choix, si on veut y être avant 18h (la fermeture) il faut azimuter vers la plaine du Pô. On zappe 2 pistes, Paesana-Sempeyre et surtout Sempeyre-Borgo. Ca craint mais on reviendra les faire en 2021 j’espère. 90 bornes de route dont 70 à mourir, de grandes lignes droites plates, bienvenue dans la Pô…Enfin Limone, ça va le faire, Col de Tende, magnifique mais trop de touristes en tongs. Il est temps de se pointer à la cabane de contrôle. Ça passe en 10 mn (quand même), le garde est sympa, on échange quelques mots en italien et en anglais. On voit la piste la haut. P…on a hâte, il est 16h30. Arrivés la haut, 2ème fracture de la rétine, la 1ère n’était pas encore consolidée, on fait de l’ostéoporose, normal. Indescriptible ce spectacle, ça ne rend pas non plus on photos, c’est un immense écran à LED, je savais pas que ça existait sur Terre pareil spectacle. GG est loin devant, D. est en train de faire de l’huile de noix en serrant les fesses, ben faut dire que y a carrément du gaz ici !! JJ et moi on flâne, quelques photos pour dire qu’on y était. On croise un 4x4 sous la cime de Cuni (pas de mauvais esprit ! C’est chaud, on croise pas ici, mais on est coté falaise avec les motos, puis passage mythique de la Via del Sale avec le virage en épingle dans le vide, 2ème 4x4 je passe à l’extérieur, surtout ne pas regarder à gauche !! Pause photo pour reprendre mes esprits et attendre D. et JJ. D. file, avec JJ on a trop flâné, on se fait serrer contre la falaise par un F…4x4 puis un 2ème. JJ fait frotter les valises SW toutes neuves. Le passager du 4x4 est obligé de descendre la vitre pour voir ou sont les roues, faut dire qu’il a bien 100 m de vide de leur coté, finalement on passe, petite pause à la caserne de Boaira, quelques mots sympas avec une jolie VTTiste, ça donne envie de s’y remettre mais pas sur de pouvoir faire ce qu’elle fait tout de suite, faut être maso pour venir ici en VTT !!
On enchaîne la partie en calcaire de la Via, 3ème fracture de la rétine, on va finir par passer par la case Hôpital à ce rythme, je double un Duster ( ?!!) puis on récupère une piste forestière ou on peut sensiblement augmenter la moyenne, je flirte avec les 50, chuuuut c’est limité à 20…
2eme poste de contrôle dépassé, déjà 20 bornes de fait dans ce cadre exceptionnel (de la à valoir 15 euros…), on continue la piste forestière, trop beau, on croise une autre GS, ben ils sont devenus fous avec leurs GS ? Au pied du Tanarel, G nous dit que la montée est dure et en gros cailloux (en fait c’est la descente dont il veut parler, pas grave, sage décision, on est rincés D. et moi, on décide de piquer coté Italien pour chercher un bivouac, finalement ce sera un camping typique italien, 1 seule douche et 1 seule toilette pour tout le monde, ça craint, mais on est contents de se poser quand même.
Jour 3
On repart de Nava (pas Nasa !), G. nous fait passer dans une magnifique gorge avant Orméa pour aller chercher la trace, ça monte grave sur une piste en cailloux, ça tire les bras des le matin, puis on se retrouve à la cabane de la veille (la fin de la Via), du coup on se retape la portion en sous bois, retour au Tanarel, cette fois ci on monte, ça passe tranquillou, jusqu‘au sommet ou on se retrouve avec un camp de 4x4 prêts à descendre après leur saucisson vin rouge, du coup on va peut être y aller avant eux ! 2 virages serrés et c’est parti. D. va encore nous faire de l’huile de noix, c’est technique mais sec heureusement, et à droite y a carrément du gaz !! Aucune erreur possible sinon c’est le paradis des motards direct ! On passe prudemment D . et moi, on finit par retrouver une large piste roulante en sous bois, la « Piste de l’amitié » qui va nous amener sur La Brigue. Petite pause à mi chemin, c’est superbe, petit gout de Cote d azur, faut dire qu'on est a 25 km de la mer environ, le paysage a beaucoup changé sur ce versant. Un type en GS (encore ??!) descend a toute berzingue (manquant de renverser un VTTiste), et passe à notre hauteur en nous faisant un bon nuage de poussières (vraiment des en…….és ces mecs en GS !).
La Brigue, Breil sur Roya…on récupère une piste facile mais qui secoue un peu, longue et parfois bien pentue. Elle nous amène au col Bassa. Devinez quoi, nouvelle fracture, pour moi un des plus beaux passages du roadtrip, seulement accessible par la piste, on est seuls au monde, et tout petit. C’est carrément le paradis des motards ici, mais alors, je suis peut etre tombé dans le ravin du coup ?!!
Petite pause bière locale dans une mini station, ca fait du bien. On rejoint finalement le Turini, ou on retrouve son lot de motard pour la sortie du WE, ca me rappelle le Galibier ou le Lautaret , aucun intérêt on trace. Bollène Vésubie, temps de trouver un coin pour le bivouac. G. nous trouve finalement un truc improbable au bout d’un petit chemin ou on passe à peine en hauteur. Superbe endroit en bordure de la Vésubie ou on prendra notre bain, seuls au monde. On va se régaler, anis, Bordeaux, Chartreuse, belle soirée autour d’un feu de camp maitrisé, ça sent la fin quand même.
Jour 4
On reprend la route pour notre dernier jour. Une longue partie en bitume avant de prendre la 1ere piste du jour. Mais franchement c’est pas dégueulasse du tout, on enchaine les virolos dans une ambiance de gorge avec des rochers rouge sang !!
On arrive a Auron, il est temps de reprendre les bonnes habitudes. Petite piste 4x4 sans grand intérêt pendant la montée, ca me rappelle la piste entre Villard Notre Dame et Villard Raymond du coté de B.O pour ceux qui connaissent, facile mais beaucoup de gaz ! On attaque la descente, la c’est nettement plus fun, petit pont pour changer de berge, on attaque une longue descente piégeuse avec le vide à droite, merveilles gorges. Finalement ça valait, du reste pour l’heure, y a rien a jeter dans cette trace.
St Etienne de Tinée, ça va piquer encore sur cette piste en cailloux, jolis paysages et points de vue, on arrive au sommet, 3 nanas en rando, m...e on est 4, y en a un qui va tenir la chandelle…
Descente en sous bois après un petit réconfort bienvenue. Arrivés en bas, D. nous annonce qu’il nous abandonne, fatigués et malades. Le contre coup à mon avis des ennuis techniques qu’il a eu sur la Katoche : fuite du réservoir, capteur ABS arraché (plus de TC et d ABS donc), 160 ch sans TC, on roule sur des œufs ! Sur on va se revoir c’était trop cool avec toi l’ami D.
Continuation direction le Restefond, la Moutières, c’est beau, pas loin d’une énième fracture ! On retrouve la piste jusqu’à la Bonette. Dommage qu’on ne soit pas montés par Bayasse, à mon avis c’est une amélioration possible pour la trace, c’est beau mais Bayasse c’est autre chose quand même.
On redescend sur Jauziers non sans quelques frayeurs à cause de connards en moto (dont 1 GS comme par hasard, au rupteur !) qui ont des choses à se prouver coté corones et pas de tunes pour aller sur circuit, G . manque d’ailleurs d’aller au tapis, les mecs roulent à gauche !! Bref aucun intérêt cette Bonnette, ça caille en plus.
Il ne nous reste « plus » que le Parpaillon. On décide d’enchainer avec G. et JJ, l’orage menace déjà. Le plein puis direction Condamine. On attaque la piste direct, sans s’arrêter jusqu’en haut. Si certains la trouve facile, moi je l’ai trouvée difficile, peut être l’accumulation de la fatigue de ces 4 jours. Mais ça tabasse quand même depuis le sous bois. Le pont est fermé on passe dans le torrent, marrant mais je manque de me bananer, ça aurait été dommage ! G. et JJ sont loin devant, moi je suis en galère, mal aux bras, aux mains, j’en peu plus, je rebondis, j ai du mal a garder ma trajectoire, c’est peut être la montée de trop, je subis carrément la piste, debout , assis rien ne change. Je fais tout au mental, en apnée ! je double 2 4x4, puis au détour d’un virage, sous le sommet je vois les 2 bécanes de G. et JJ par terre. Celle de JJ a la roue avant à moitié dans le vide, ça craint. Je m arrête pour les aider. En voulant doubler un cycliste, les trajectoires se sont croisées et JJ a tapé la valise gauche dans la falaise, ça l’a renvoyé direct en direction du vide. G. était trop près et il a tapé l’arrière. Bilan, des bosses sur les valise et une belle entorse de la cheville pour JJ. On se reconcentre, no stress, il nous reste moins d’1 km avant le sommet. Ouf, ça y est on l’a fait, et la Benelli aussi, trop fier d’elle, les TKC70 étaient trop justes quand même. Faudra faire gaffe dans la descente, l orage est là. Une photo et on repart, le tunnel n’est pas si long que ça en fait, je fais gaffe ou je place mes TKC 70 , c est très humide la dedans, je me vois mal tomber ici. Descente sans problèmes, on double une Porche ( ??!!) c’est dire si c’est roulant de ce coté. Tout le monde redescend en même temps, ça devient noir autour de nous, on double un paquet de bagnoles (Tiguan, 308), des 4x4, des randonnées, des trottinettes ( !!!). Ça y est c’est fini pour ce road trip, une dernière Troll pression à Embrun pour se dire à la prochaine, la haut c’est l’apocalypse !!
C’était trop bien, l’ambiance, la trace, le temps, les bivouacs.
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Dim 23 Aoû - 9:58
PADAWAN
